e-incunable

La crue de janvier 2020 aura sans doute emporté un peu toute la merdasse laissée par la culture de blé de 2018, l'enfer c'est les autres nous dit-on, et cela se confirme.

En attendant, la crue de janvier 2020 aura emporté la troisième génération de grains de riz cultivés sur place, semés quelques jours avant.

Mais cette crue fut légère, seulement une hauteur d'eau de 70 cm.

Avec une pelleteuse 5t, c'est difficile de faire tout ça sans abîmer les arbres. Faut y aller doucement, bien équilibrer la pelleteuse avec le chargement du godet dans les passages en équilibre tout en sachant qu'il n'est pas possible d'effectuer une rotation de la cabine sur 160º.

En plus il faut travailler sans camion de transport. C'est tout un art, et ce qui m'a permis faire l'ensemble dans le temps impartis c'est mon expérience du balais.

Point de départ….

partie Ouestpartie Est

À comparer avec , prise pendant l'hiver 2018¹⁾, qui correspond à la partie Ouest du bassin, à l'emplacement même où j'ai creusé.

Donc la technique du balais consiste à :

1. Placer le pivot du bras, au niveau de la nacelle, sur le centre de rotation du virage à effectuer pour le tracer du terrassement ;
2. Sans faire pivoter la nacelle, faire pivoter le bras sur toute la largeur de creusement ;
3. Pour chaque largeur de godet de curage, racler la terre sur 15 ou 20 cm, et la ramener vers la cabine;
4. reprendre l'opération 2 jusqu'à ce que l'on est racler toute la largeur voulue. Cela constitue un gros tas de terre juste devant la nacelle;ç
5. reculer et repositionner correctement le pivot du bras comme en 1;
6. tirer le tas vers la nacelle (il ne faut donc pas reculer de trop, mais suffisamment pour ne pas y passer 3 jours ;
7. reprendre depuis 2.

Chacune des étapes est à considérer en fonction des arbres évidemment pour les abîmer le moins possible.

Si vous voulez quelque chose d'aéré, ou du moins avec de l'eau pas trop stagnante et le moins possible d’eutrophisation, vous devez avoir un bassin qui ait une forme suscitant la circulation d'eau. Évitez donc une forme simple : carré, rond, triangle, etc…

Ayez un volume d'eau non négligeable à plus de 1,5m de profondeur pour stabiliser la température.

Ménagez des «étages» a différentes profondeurs pour permettre à différentes faunes et flores de s'installer. Et d'ailleurs ne faites toujours une pente douce d'un côté ou de l'autre d'une zone profonde pour qu'elles (les bêtes9 puissent sortir de l'eau facilement.

Et voilà le travail….

Ici le monstre en action.

Les deux parties sont en communication avec des chenaux de 20 cm et 40 cm de profondeur. Plusieurs plages sont aménagées dont une zone de 5 cm de profondeur.

La terre dégagée des bassins a été transférée autour de l'emplacement du futur bâtiment. Cela constitue une digue d'une hauteur de presque 70 cm, qui protégera des crues décennales.

Donc voici où j'en suis fin 2020…

À ceci près que l'accès Nord (voirie en direction du NE) m'est interdit par le voisin depuis le 8 février 2021, sans prévenir. Du coup j'ai aménagé l'accès côté Ouest vers Beaupré.

Les zones en vert clair sont les zones cultivées ; celles en vert avec des points sont de la friche ou du bois ; le gris correspondra aux construction si le permis de construire est accordé.

Tout cela commence à prendre forme.

À suivre...